Arrestation des cadres de Tenke Fungurume Mining: la CNDH/Lualaba suit de près le dossier et appelle au respect des principes fondamentaux de protection des droits humains

Arrestation des cadres de Tenke Fungurume Mining: la CNDH/Lualaba suit de près le dossier et appelle au respect des principes fondamentaux de protection des droits humains
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Catégorie: Mines
Photo d'illustration.
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Par:PRIMEURACTU.CD

En date du 03 juin 2025, trois hauts cadres de la société Tenke Fungurume Mining, en territoire de Lubudi, dans la province du Lualaba (RDC), ont été arrêtés par des éléments de la Police des Mines "sans mandat ni qualité ".

Il s'agit d'Ivan Kalonda, Directeur général des ressources humaines, Jack Mbuanya,  superintendant général et Julie Kifindwa, superintendant du service des employés, interpellés à leurs postes de travail.

Se confiant à la rédaction de PRIMEURACTU.CD, le coordonnateur provincial de la Commission nationale des Droits humains (CNDH), section de Lualaba dit suivre de près ce dossier et insiste sur le strict respect des principes fondamentaux de protection des droits humains dans les opérations.

Le patron de cette institution d'appui à la démocratie, pluraliste apolitique, independante bureau de représentation du Lualaba, affirme avoir dilligenté une mission d'enquête sur ce dossier.

"De nos enquêtes,
en date du 03 juin de l'année en cours vers 16h, trois hauts cadres de l'entreprise TFM Ivan KALONDA Directeur général des ressources humaines, Jack MBUANYA superintendant général et Julie KIFINDWA superintendant du service des employés ont été interpellés à leurs postes de travail sous un traitement dégradant et devant leurs subalternes par deux responsables chinois, le chargé de sécurité Mr Patrick ZHOU, et celui des investigations  PANG WEI et 4 Opj ainsi que les éléments de la police des Mines sans mandat ni qualité. ils seront  entendus sur PV et après, gardés pendant plus de 7heures dans un enclos près de la sortie Barrière 4 vers le quartier Kabila non loin du Camp de Majengo", rapporte Arthur Kabulo.

Et de poursuivre:

"Privés de tous besoins nécessaires et de tout contact avec le monde extérieur, vers minuit ils seront mis à la disposition de la police des mines où ils vont passer  nuit dans un conteneur avant d'être transférés le 04 juin vers 08 heures au parquet général de Kolwezi pour se retrouver après en détention à la Prison centrale de DILALA jusqu'à ce jour, le magistrat instructeur leur a dit qu'ils sont poursuivis pour  détournement des fonds qu'il va requalifier  après en infraction de rémunération illicite. Il est à signaler que le dossier vient d'etre fixé au tribunal de paix de MANIKA pour ce mardi 15 juillet 2025". 

Voici les recommandations de la CNDH:

-Que les autorités judiciaires procèdent sans délai à la publication des éléments d'informations relatifs à cette affaire conformément aux dispositions légales en vigueur; 
-Que le deroulement de ces opérations judiciaires s'effectue dans le strict respect des principes fondamentaux de protection des droits humains.

"Il en va de la crédibilité de l'institution et de sa mission prévue à l'article 4 de sa loi organique N 13/ 011 du 21 Mars 2013 portant création, organisation et fonctionnement de la commission nationale des droits de l'homme ( Promotion et protection des droits de l'homme ); Elle veille au respect des droits de l'homme et des mécanismes de garantie des libertés fondamentales. Dans l'accomplissement de sa mission, la CNDH n'est soumise qu'à l'autorité de la loi", conclu Arthur Kabulo.

Ce dossier était initialement instruit a la cour de cassation et ensuite fixé au tribunal de paix de Manika.

Pour rappel, ces hauts cadres de TFM sont actuellement en détention à la prison centrale de Dilala, à Kolwezi, chef-lieu du Lualaba.

Rédaction

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