Par PRIMEURACTU.CD
Une scène de film d'horreur s'est produite dans le groupement de Mbakana, situé dans la commune de Malaku, à Kinshasa capitale de la République Démocratique du Congo.
Les assaillants Mobondo ont fait irruption dans le village pongwene, le mardi 6 juin 2023, coupant la tête du chef coutumier Mona Mikeme Nku, avant de tuer aussi son fils et sa belle fille à l'aide des armes blanches .
Ces faits ont été rapportés à nos confrères de 7SUR7.CD par une source locale.
"Je suis témoin oculaire. La situation est grave ! Hier à 9 h, les assaillants appelés Mobondo ont attaqué le village pongwene situé à 8 kilomètres de la route nationale numéro 1 dans le groupement de Mbakana. Ils ont coupé la tête du chef et l'ont amenée. Le corps jonchait le sol sans tête. Ils ont aussi tué le fils du chef et sa femme ", a alerté Olivier Kumanda, l'un de témoins.
Il a appelé le gouvernement à renforcer les mesures sécuritaires pour stopper ces tueries qui ciblent le peuple Teke.
"Si à Kwamouth, les Mobondo réclamaient la redevance coutumière et à Maluku quelle est leur motivation pour tuer les innocents ? C'est écoeurant! Nous sommes abandonnés à notre triste sort. Le gouvernement ne dit mot. Nous demandons à la communauté nationale et internationale de venir à la rescousse du peuple Teke qui est minoritaire", a-t-il souligné.
Et de renchérir:
"À Malaku, il y a pléthore des militaires. Mais malheureusement ils ne font pas vraiment des patrouilles. Ils sont toujours là sur la route nationale numéro 1. Pourtant, ils devaient être dans les bases des Mobondo qui ne sont pas sur la grande route. Les assaillants ont pris les villages Teke en otage. Ce ne sont pas seulement les Teke qui en souffrent. Même les ressortissants des autres tribus qui vivent au plateau de Bateke en souffrent".
La situation sécuritaire est précaire dans les régions périphériques de la ville de Kinshasa. À Maluku, les miliciens Mobondo s'illustrent par des incursions répétitives dans certaines citées causant d'énormes pertes en vies humaines.
