Par:PRIMEURACTU.CD
En RDC, la société civile forces vives de Goma s'insurge contre la prolongation de la trêve humanitaire dans la province du Nord-Kivu, où les populations locales continuent à "souffrir" des conséquence de la guerre du M23, soutenu par le Rwanda, "sans aucune aide humanitaire".
Marrion Ngavho, président de cette structure citoyenne l'a dit vendredi 19 juillet 2024 lors d'une sortie médiatique, au cours de laquelle il a justifié cette position par le fait que "cette trêve n'a rien bénéficié ni aux populations déplacées, ni au gouvernement, plutôt à la réorganisation des rebelles". Il qualifie cette prolongation d'une simple distraction.
"La société civile de Goma et toute la population pense que c'est une distraction pure et simple, c'est une imagination de la part des agresseurs et des pays ainsi que des multinationales qui soutiennent les agresseurs. Ils ne cherchent que leur bénéfice", dit-il.
Tout en évaluant les quatorze premiers jours de trêve humanitaire dans les zones sous menace de l'agression, Marrion Ngavho indique que les déplacés n'en ont rien bénéficié.
" Pendant cette première trêve, les ONG nationales et internationales, des agences des Nations Unies n'ont pas été trop visibles au chevet de déplacés qui aujourd'hui manquent presque de tout", poursuit Marrion Ngavho.
Il déplore cependant, la réorganisation des rebelles du M23 qui ont même profité de ce moment pour s'en prendre à certaines entités au Nord-Kivu et au sud-Kivu. Il appelle ainsi le gouvernement congolais à la vigilance et au lancement des offensives pour récupérer les zones déjà conquises par les rebelles du M23.
"Malheureusement, l'ennemi a attaqué certaines entités vers le Sud-Kivu et vers le sud-ouest de Lubero et il s'est réorganisé. Aujourd'hui, le mal est profond à l'Est et dans notre province, dans les entités occoupées par le M23 mais aussi dans les villes de Goma, Beni et Butembo parce que le tissu économique est coupé, le social et la solidarité deviennent encore difficiles. Nous avons besoin donc de la fin de la guerre, du retour de déplacés et de la normalisation de la vie ", insiste Marrion Ngavho.
Notons que les rebelles du M23 ne cessent de violer cette mesure de cessation momentanée des hostilités en larguant des bombes dans des entités qui sont encore sous contrôle du gouvernement Congolais, dans les territoires de Rutchuru et Masisi.
Agrippa Muyisa, à Butembo