Lualaba : lancement des missions de contrôle auprès des entreprises pour vérifier l'application de la loi sur la sous-traitance

Lualaba : lancement des missions de contrôle auprès des entreprises pour vérifier l'application de la loi sur la sous-traitance
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Catégorie: Economie
Ahmed Kalej Nkand, DG l'ARSP
Ahmed Kalej Nkand, DG de l'ARSP.

 

Par PRIMEURACTU.CD

Les missions de contrôle de l'application "effective" de la loi sur la sous-traitance auprès des entreprises, ont été lancées à Kolwezi (Lualaba), le vendredi 10 juin dernier.  

C'est le Directeur Général de l'Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le Secteur Privé (ARSP) qui a procédé à ce lancement. Ceci, au terme de sa mission officielle de 3 jours dans cette partie de la RD Congo. 

Face à la presse locale le même vendredi, Ahmed Kalej Nkand a révélé que Fifi Masuka Saïni, gouverneure intérimaire de ladite province a promis à l'ARSP son soutien tout au long de ces missions de contrôle. 

"(...) l'autorité provinciale nous assuré de tout son appui dans la mission que nous allons mener dans la province auprès des entreprises principales, principalement dans le secteur minier", a-t-il indiqué. 

Le numéro un de l'ARSP, qui a également rencontré les autorités judiciaires de cette province, notamment le bâtonnier au barreau du Lualaba, a eu des échanges avec la Fédération des entreprises du Congo et les sous-traitants. Il dénonce, sans passer par le dos de la cuillère, des violations par les entreprises principales, de la loi sur la sous-traitance. 

"À la suite de tous ces contacts, le constat qui a été fait n'est pas très élogieux. En effet, les entreprises principales ne semblent pas jouer le jeu comme il se doit. Parce que beaucoup de sous-traitants continuent à rencontrer des difficultés pour accéder aux marchés de sous-traitance. Et ceci est matérialisé par différents faits, notamment beaucoup d'entreprises principales ont créé ou établi des centrales d'achat à l'extérieur du pays. Ceci est une façon de contourner la loi", a-t-il dit. 

Par ailleurs, Ahmed Kalej Nkand a fustigé la manière dont les appels d'offres sont lancés par ces entreprises principales de cette province. Pour lui, le manque de transparence qui caractérise le lancement des appels d'offres, constitue pour les autochtones, un véritable frein à l'accès aux marchés de la sous-traitance. 

"Ensuite, les appels d'offres sont lancés de façons pas très transparente. D'abord, ces appels d'offres sont rédigés en anglais ou en chinois. Ce qui complique la tâche aux Congolais qui doivent répondre à ces appels d'offres. Il y a un problème de langue déjà qui se pose. Ces appels d'offres ne sont pas dépouillé des soumissionnaires. Ceci constitue une entrave quant à la procédure", a-t-il lâché. 

Une autre difficulté qui complique la tâche aux sous-traitants évoquée par le patron de cet établissement public, c'est la discrimination dont sont victimes ces Congolais qui opèrent dans ce secteur de la sous-traitance. 

"Il y a une certaine discrimination qui s'installe, qui fait que les sous-traitants Congolais n'ont accès à des marchés que jusqu'à un certain niveau de prix ou de volume d'affaires. Et au-delà de ce montant, tous ces marchés sont réservés à des entreprises à capitaux étrangers. ceci ne favorise pas la promotion des entreprises à capitaux Congolais encore moins l'émergence d'une classe moyenne Congolaise", a déclaré Ahmed Kalej Nkand.

Et de poursuivre : "Tirant conséquence de cela et en exécution des instructions de la haute hiérarchie, j'annonce solennellement aujourd'hui, le lancement des missions de contrôle auprès de toutes ces entreprises donneuses d'ordre en vue de vérifier l'application effective de la loi sur la sous-traitance. Je demande donc à toutes ces entreprises concernées par ces missions de contrôle de collaborer et de fournir les informations nécessaires, requises par les éléments en mission." A-t-il conclu. 

Le Président de la République, Félix Tshisekedi a dû dépêcher, le mercredi 8 juin dernier, Ahmed Kalej Nkand à Kolwezi, chef-lieu provincial situé dans le Sud du pays. Une mission décidée en date du 3 juin, lors d'une réunion du conseil des ministres, faisant suite aux alertes relatives à la résistance de certaines entreprises à appliquer la loi sur la sous-traitance en vigueur au pays. 

Nancy Mireille 

 

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