Par:PRIMEURACTU.CD
Le mouvement Lutte pour le Changement (Lucha) section de Kananga est monté au créneau pour s'insurger contre la lenteur observée dans l'exécution de plusieurs projets lancés dans la province du Kasaï Central lors du premier quinquennat du Président de la République Félix Tshisekedi.
Au cours d'un point de presse dans le chef-lieu provincial mercredi 10 avril dernier, cette structure citoyenne évoque le manque de suivi, le retard de décaissement des fonds, le clientélisme dans le choix ou recrutement des entreprises d'exécution et le système de rétrocommission qui s'observe dans le chef des entreprises recrutées afin d'exécuter différents projets sur l'ensemble de la province.
Selon la Lucha, il s'agit entre autres des projets Chute Katende, Chute Mbombo, Route Kananga-Kalamba Mbuji, la Nationale N°1 dans son tronçon Kamuesha-Kananga, la voirie urbaine avec le projet Tshilejelu, PDLT 145, Lutte antiérosive et Volontariste de Lubondayi, qui souffrent, estime-t-elle, d'inattention de la part des autorités compétentes du pays.
Ce mouvement fait savoir par ailleurs que ces projets énumérés sont restés au point mort malgré les visites et promesses du chef de l'État pour la relance de travaux.
Dans la foulée, ce groupe de pression fait un constat amer par example sur l’évolution des travaux de la réhabilitation de la route Kananga-Kalamba Mbuji.
Il s'indigne, en outre, contre l'attitude du gouvernement et celle de deux autres parties prenantes, notamment l'entreprise Toha investment ainsi que le BECECO qui se rejettent mutuellement la responsabilité dans cet échec.
"Nous avons constaté une scène théâtrale avec l’entreprise TOHA INVESTMENT. L'entreprise qui a pris suffisamment du temps pour le début effectif de travaux qui ont été lancés depuis le 10 septembre 2022. Il s'observe en revanche la dégradation du tronçon dont les travaux ont été réalisés et l’arrêt de cesdits travaux d’une part. D'autre part, la lucha assiste à un jeu de pingpong entre l’entreprise TOHA, le BCECO et le Gouvernement congolais se jetant les responsabilités dans l’échec de cesdits travaux pendant que la situation économique de la province se détériore du jour le jour ", dit-elle dans sa communication.
Ainsi, la LUCHA appelle les autorités tant nationales que provinciales
à un contrôle rigoureux sur les différents projets lancés dans ladite province et demande l’implication du chef de l’Etat pour interpeller le ministre de finance qui, selon elle, bloque souvent le décaissement des fonds nécessaires pour l’exécution des travaux, acte qu'elle qualifie de suicidaire pour la survie d’une province longtemps "enclavée".
Mardi dernier, le député national et provincial Marcel Tshipepele avait également déploré la lenteur observée dans l'exécution de plusieurs projets lancés lors du premier mandat du Chef de l'État Congolais, dans cette région.
Rachel Merveille Katende